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Biden déçoit Netanyahou : l’Amérique ne fournira pas les armes pour attaquer Rafah

On a bien compris que le micro-chantage de Biden ne servait qu’à calmer les foules de jeunes démocrates en lutte contre Israël sur les campus, pas à sauver des civils palestiniens, puisque c’est l’Amérique qui fournit toute l’aide militaire et financière à un pays génocidaire qui n’a pas les moyens d’une guerre longue.

 

 

Pour avoir une idée de la situation à Rafah et alentours :

 

 

Bertrand Badie estime que les colonisés ne peuvent pas perdre :

« Jamais dans l’histoire un peuple qui a subi la colonisation ou la domination n’a été vaincu : il finit toujours par gagner. »

 

Son passage chez Boniface en entier est ici (Ukraine et Israël à partir de 9’20).

 

 

Badie analyse plus globalement le rapport entre le fort et le faible dans l’histoire et révèle ce que tout le monde sait : une armée ne peut pas battre un peuple. Les Américains, rois de l’invasion-destruction dans l’histoire du XXe siècle, en savent quelque chose.

 

 

Cependant, il met en parallèle les guerres actuelles russe et israélienne, Poutine et Netanyahou, ce qui est pour le moins risqué. Car si la Palestine est bien le faible persécuté et attaqué par Israël, l’Ukraine est en quelque sorte l’élément avancé de l’OTAN ou de la puissance euro-américaine. Le rapport de force n’est pas vraiment le même !
C’est la limite de l’analyse de ce prof de Sciences Po.

 

La Rédaction d’E&R

 


 

Le président américain a justifié mercredi soir sur CNN sa décision de suspendre une livraison de bombes à son allié israélien : « Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes. C’est mal. »

 

En suspendant une livraison de bombes à Israël, pour la première fois depuis le début de la guerre, les États-Unis joignent l’acte à la parole et envoient un message clair à leur allié à propos de Rafah. De la manière dont Israël conduira ses opérations militaires dans la ville palestinienne dépendra la solidité du soutien américain, mis à l’épreuve face à l’offensive israélienne meurtrière dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Le président américain, qui était interviewé mercredi sur CNN, a prévenu qu’il « ne livrerait pas » certaines armes à Israël, en particulier des « obus d’artillerie » et des bombes d’une tonne, en cas d’offensive majeure contre Rafah, un avertissement inédit de la part de Washington.

« S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (...) contre des villes », a-t-il déclaré. « Nous ne livrerons pas les armes et les obus d’artillerie qui ont été utilisés » jusque-là.

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU a estimé jeudi « difficile à entendre et très décevante » la menace du président américain, Joe Biden. « C’est une déclaration très dure à entendre et décevante de la part d’un président à qui nous avons été reconnaissants depuis le début de la guerre », a déclaré Gilad Erdan à la radio publique israélienne. « Il est assez clair que n’importe quelle pression sur Israël, n’importe quelle restriction qui lui est imposée, même de la part d’alliés proches soucieux de nos intérêts, est interprétée par nos ennemis » et « leur donne espoir », a-t-il ajouté.

 

Une première pour Biden

C’est la première fois que le démocrate de 81 ans pose ainsi publiquement des conditions au soutien militaire américain à Israël. Interrogé sur la décision américaine de suspendre la semaine dernière la livraison d’une cargaison de bombes, il a commenté : « Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes », et ajouté : « C’est mal. » Il a toutefois assuré que les États-Unis continueraient à « assurer qu’Israël est protégé par le Dôme de fer », son bouclier de défense antiaérienne.

Je l’ai dit clairement à Bibi et au cabinet de guerre, ils n’auront pas notre soutien s’ils entrent vraiment dans les centres de population. »

[...]

L’administration démocrate du président Joe Biden avait déjà pris des mesures plus modestes pour manifester son mécontentement à l’égard du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, notamment en imposant des sanctions aux colons israéliens extrémistes, mais elle a résisté jusqu’ici aux appels à conditionner son aide militaire.

Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a confirmé mercredi devant une commission parlementaire la suspension de cette livraison de munitions et de bombes. « Nous avons interrompu un envoi de munitions à forte charge » pour Israël, mais nous n’avons pas « pris de décision définitive sur la suite à donner à cette cargaison », a-t-il déclaré.

[...]

Cette annonce intervient à un moment délicat pour l’administration Biden qui doit soumettre cette semaine un rapport très attendu au Congrès sur la question de savoir si l’utilisation par Israël d’armes américaines est conforme au droit international et, par là, respecte la loi américaine.

[...]

Avec 3 milliards de dollars annuels, les États-Unis sont le principal bailleur de fonds et d’armes d’Israël et avaient même expédié l’envoi de munitions au début de la guerre. (...) Qui plus est en pleine année électorale aux États-Unis, et alors que des manifestations propalestiniennes secouent de nombreux campus américains.

L’opposition républicaine a fustigé cette décision « scandaleuse » de suspendre la livraison d’armes. Le sénateur de gauche Bernie Sanders a lui appelé le président américain à « user de tous ses leviers » pour faire pression sur Israël. « Nous ne pouvons plus être complices de cette guerre horrible contre le peuple palestinien », a-t-il dit dans un communiqué.

Lire l’article entier sur lefigaro.fr

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42 Commentaires

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  • « Nous avons interrompu un envoi de munitions à forte charge » pour Israël, mais nous n’avons pas « pris de décision définitive sur la suite à donner à cette cargaison », a déclaré Lloyd Austin (son sosie, alors) !

    Encore de la com’ ! Cette cargaison arrivera sous un autre pavillon et/ou sous une autre forme ! On parie ? Depuis quand les Yankees sont-ils francs du collier ? Ca sent l’entourloupe...

    Les bombes seront-elles remplacées par de la nourriture toxique et/ou par des couvertures infectées par des poux ?

    Et c’est pour quand, le mandat d’arrêt de Netanyahu ? Pour la Saint-Gliglin ?
    Finalement, l’incarcération du criminel de guerre serait la seule garantie d’un arrêt du génocide en cours.

     

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  • #3361172

    L’impitoyable tamis du commentariat ER, qui fait arrêt restrictif sur la terminologie. Les peuples colonisés sont tous vaincus, comme le relèvent à juste titre les camarades.

    Il semble, toutefois, que la réflexion intéressante de Bertrand Badie aurait recueilli davantage de suffrages si sin auteur avait été plus rigoureux dans le choix du vocable : « Jamais dans l’histoire UNE NATION qui a subi la colonisation ou la domination n’a été vaincuE : ELLE finit toujours par gagner. »

    D’après François Guizot (1822) : « un peuple est une multitude d’hommes, vivant dans le même pays et sous les mêmes lois. Une nation est une multitude d’hommes, ayant la même origine, vivant dans le même État et sous les mêmes lois. » Il en découle que les aborigènes des Amériques et d’Australie ont été décimés parce que leur structuration communautaire fondée sur le continuum ethno-culturel s’est avérée insuffisante pour résister à la brutalité de l’assaut colonial anglo-saxon.

    Avant d’être colonisée, la Palestine était déjà bien plus qu’un simple peuple : elle constituait une nation multi-culturelle, multi-raciale et pluri-confessionnelle. La fédération de communautés de la Palestine ante bellum reposait déjà sur un substrat politique capable de répondre des agressions par des moyens para militaires et de tenir, ne serait-ce que diplomatiquement, un discours étatique de résistance à la colonisation.

    Parce qu’elle est davantage qu’un peuple (tribu élargie) et, depuis ses origines, un État-nation, la Palestine occupée est structurellement constituée en entité politique capable de renverser la maldonne géopolitique.

    Les sionistes, dont il ne faut pas douter de l’intelligence, l’ont parfaitement compris : en massacrant des civils depuis 76 ans, ils envoient le message spécieux selon lequel les Palestiniens ne sont qu’un peuple. Or, l’histoire a prouvé qu’il est possible d’exterminer un agrégat ethno-culturel qui répond à la dénomination de peuple.

    Or, la Palestine est une nation, une entité politique supra tribale, supra confessionnelle : il est impossible de détruire un État-nation. Voilà pourquoi le sionisme vise la population. La victoire terminale de la Palestine est donc actée, pour des raisons apodictiques.

     

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  • Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ....
    C’est encore une fois , de la com

     

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  • Il n’a pas le choix ou sinon il va être encore obligé de fraudé les élections en novembre.

     

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  • Les États-Unis font de la communication en affichant clairement leur tactique, sans oublier de se couvrir, tuer le plus grand nombre de personnes, en économisant les moyens logistiques. Ils n’en sont pas à leur premier coup d’essai concernant les peuples exterminés, ils ont l’expérience des réserves, des parcs humains. Rafah s’annonce être une solution d’extermination à grande échelle, réfléchie pendant des semaines, des mois, peut-être anticipée depuis le début du conflit par les deux gouvernements, ou même depuis plus longtemps ? d’un point de vue théorique, en ce qui concerne l’art de la guerre qui est devenu une science pour eux, ce qui fait de cette attaque préméditée un crime à grande échelle, qui fera date dans l’histoire du conflit, comme l’une des manœuvres militaires les plus dévastatrices, pour exterminer le plus grand nombre de Gazaouis, avec le minimum de moyens, dans un minimum de temps, en concentrant, sur une zone limitée, le plus de gens possibles, en rationalisant les conditions de survie à zéro, d’où cette annonce à peine voilée, "nous ne vous livrerons pas d’armes", une tactique qui permet de tuer sans se mouiller davantage les mains. C’est clairement proche de la solution finale et de l’industrialisation des exécutions à grande échelle. Les livres d’histoire, dans 30 ou 50 ans, présenteront l’attaque de Rafah comme l’une des plus grandes hontes de l’humanité.

     

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  • Biden a essayé pendant longtemps de ne pas tomber dans le piège du clan de Bibi, qui voulait le peinturer dans le coin des "antisémites" "anti-Israël", le faire passer pour le président américain qui a laissé tomber Israël. Trump ne fait que répéter la ligne de Bibi et ses amis d’ultra-droite, en accusant Biden d’être "antisémite" "anti-Israël", "pro-Hamas". C’est malheureusement la ligne du GOP. Sur le sujet d’Israël, Trump, est du côté de ce qu’il y a de pire au GOP : il dit qu’il ne faut jamais imposer de condition à l’aide financière et miitaire à Israël. Même qu’il enverrait encore plus d’armes et d’argent...

     

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  • Ne vous inquietez pas, ça fait des années qu’ils reçoivent des armes, les stocks sont déjà bien remplis.

     

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  • Comme dirait le regretté Coluche : ’...il yen a un qui coupe les oignons et l’autre qui pleure.. au-dessus de la même marmite ’’.

     

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  • Grosse hypocrisie électoraliste... :

    "Pas d’armes pour attaquer Rafah"...
    Ca veut dire : "on continue à livrer des armes mais seulement pour qu’ Israël se défende ou pour attaquer d’autres villes". Mais on ne vérifiera pas.

     

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  • Biden ne pensent même pas aux victimes civiles, d’ailleurs il n’a même pas pensé aux enfants victimes de son fils en Ukraine, si toutefois lui n’a pas fait de victimes de son côté.

     

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